Washington de notre correspondant
General Motors, qui se porte très mal aux Etats-Unis, a annoncé la suppression de 25 000 postes, soit près d'un quart de ses effectifs américains, d'ici à 2008. Le plan dévoilé hier prévoit aussi la fermeture d'usines ou de chaînes de montage, qui feront passer la capacité de production de l'entreprise de 6 millions à 5 millions de véhicules par an. GM a déjà fermé des usines cette année dans le New Jersey, le Maryland et le Michigan. Après avoir dominé le marché américain pendant des années, le constructeur s'apprête à devenir un acteur modeste de l'industrie automobile du pays. Sa part de marché actuelle est passée sous la barre des 25 %, contre 50 % dans les années 60.
C'est Rick Wagoner, le patron du groupe, qui a annoncé ce plan lors de l'assemblée générale des actionnaires, leur promettant d'économiser 2,5 milliards de dollars par an. «Je le dis franchement, notre priorité absolue est de faire revenir notre plus grande unité vers le profit, le plus vite possible», a déclaré Wagoner. Au premier trimestre 2005, le groupe a affiché une perte nette de 1,1 milliard de dollars et sa dette est désormais traitée sur le marché comme des junk bonds, des obligations très risquées.
Le mois dernier, le raider octogénaire Kirk Kerkorian avait lancé une offre d'achat sur 28 millions d'actions GM, faisant passer sa participation de 4 à 9 % du capital. Nul doute que ce mouvement amical ou menaçant ? n'a fait qu'encourager la direction à réduire massiv