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Libération

Les «enfants mineurs», cause majeure de l'OIT

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L'Organisation internationale du travail consacre une journée d'information aux jeunes travaillant à la mine.
publié le 8 juin 2005 à 2h31

Ils sont exploités dans les mines de diamants ou d'or en Afrique, de charbon ou d'étain en Amérique du Sud, de pierres précieuses ou dans des carrières en Asie. Ils seraient un million à risquer leur peau dans les ventres de la planète au lieu d'être sur les bancs de l'école. Un million dont certains ont moins de 5 ans. Un million de damnés de la Terre sur 250 millions d'enfants qui travaillent, dont plus de 100 millions n'ont pas accès à l'éducation.

Une estimation vague, plaquée sur une réalité qui l'est moins : le nombre d'enfants qui «creusent pour survivre» ne «cesse d'augmenter», dénonce l'OIT (Organisation internationale du travail), qui leur consacre une journée mondiale d'information ce 12 juin, relayée, aujourd'hui en France, par des spots télé. «Les enfants passent de longues heures à transporter de lourdes charges, à installer des explosifs, à tamiser du sable ou de la terre», rappelle l'OIT. De trop longues heures «à circuler dans des galeries étroites dans les poussières nocives et dans l'eau, souvent en présence de toxines dangereuses comme le plomb et le mercure», dans des boyaux «où les lois et les services sociaux ne sont pas connus ; où le soutien familial ou communautaire est inexistant ; où les conditions poussent à l'abus d'alcool, de drogues et à la prostitution».

Après s'être penchée sur le trafic en 2003 ou l'emploi domestique en 2004, l'OIT met un coup de projecteur sur une autre forme d'esclavage. Sudha, 12 ans, concasse des pierres au Népal pour une