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Libération

Traque au travail au noir dans le bâtiment

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Une opération de police d'envergure a permis quatre interpellations.
publié le 9 juin 2005 à 2h32

Une dizaine de chantiers visités, 181 salariés contrôlés, 13 gardes à vue, plusieurs sièges sociaux et domiciles de dirigeants perquisitionnés, 200 fonctionnaires de police, des GIR (groupes d'intervention régionaux), de la gendarmerie, de l'Urssaf et de l'inspection du travail mobilisés : opération d'envergure contre le travail au noir, mardi dans le secteur du BTP, principalement en Ile-de-France, mais aussi en Haute-Vienne et en Seine-Maritime. Saisie d'une information judiciaire pour «travail dissimulé», «abus de bien social», «faux», «escroquerie» et «blanchiment», la section économique et financière de la PJ de Versailles enquêtait depuis quelques mois sur plusieurs sociétés du bâtiment. A l'origine, des informations concernant un chef d'entreprise d'origine turque, mettant en évidence «la différence entre son train de vie apparent et ses revenus déclarés», selon un policier. Un entrepreneur doté, en plus d'un patrimoine immobilier en cours d'analyse, d'une Porsche et de deux BMW X5, et dont le nom apparaît dans cinq sociétés des Yvelines.

«Les surveillances policières et des contrôles de l'Urssaf ont permis de constater un important décalage entre activités réelle et déclarée, indique un enquêteur. Les sociétés s'exonéraient des déclarations de toute nature et ne déclaraient jamais le véritable nombre d'employés.» Sur les 181 salariés contrôlés au total, 47 n'étaient pas déclarés et 22 étaient en situation irrégulière. Le préjudice, entre les fraudes à l'Urssaf et les