Menu
Libération

La Samaritaine baisse le rideau sur la Seine

Article réservé aux abonnés
Pour des raisons de sécurité, la direction a décidé de fermer le magasin le 15 juin pour une durée indéterminée. Désarroi chez les 750 salariés.
publié le 10 juin 2005 à 2h33

Le coup de massue est tombé hier à La Samaritaine. A l'issue d'un comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) dramatique qui devait examiner les mesures prises pour éviter les très graves risques d'incendie de cet ensemble classé mais vétuste, la direction du magasin (groupe LVMH) a décidé de fermer purement et simplement les lieux à compter du mercredi 15 juin prochain au soir. D'ici à une semaine, après un comité d'entreprise extraordinaire qui doit remplacer celui qui n'a pas pu se tenir hier, les 750 employés de La Samar' seront donc priés de ne pas se présenter à leur poste de travail. Et les clients ne pourront plus y faire leurs emplettes.

KO debout. La fermeture sera-t-elle définitive, comme le craignent les syndicats, ou seulement partielle et limitée dans le temps ? «Nous avons décidé de fermer d'abord pendant une quinzaine de jours, le temps que nos experts se prononcent exactement sur l'ampleur des travaux de mise aux normes incendie que nous devons réaliser», explique LVMH pour tenter de désamorcer la colère des salariés, qui ont l'impression d'être menés en bateau depuis quelques années. Hier, ils étaient KO debout : «Après la réunion du CHSCT, il y a beaucoup de gens du magasin qui pleurent en silence, d'autres qui se fâchent, se désole Thierry Rondeau de la CFTC. C'est un cataclysme. Les employés me sautent dessus pour essayer d'en savoir plus sur leur avenir. Mais je ne sais pas quoi leur dire.»

De fait, Philippe de Beauvoir, le PDG de La Samaritaine venu du Bon M