Les trains vont s'efforcer d'aider (un peu) les camions à franchir les Alpes. Cinq jours après l'incendie du tunnel routier du Fréjus, la liaison de ferroutage entre Aiton (Savoie) et Orbassano (Italie) a reçu hier les honneurs d'une visite ministérielle. Le tout frais titulaire des Transports, Dominique Perben, accompagné de Louis Gallois, président de la SNCF, s'est rendu à Aiton pour annoncer une augmentation de 25 % de la capacité du service ferroviaire. Un cinquième train quotidien sera mis en place sur la liaison de 175 kilomètres et le service fonctionnera le samedi. Entre Aiton et Orbassano, 750 à 800 poids lourds pourront être chargés chaque semaine, au lieu de 600 aujourd'hui.
Pleins. Ce petit coup de fouet est censé répondre aux besoins des transporteurs, dont certains se sont rabattus sur le service ferroviaire depuis la fermeture du Fréjus. Les rames sont quasiment pleines depuis lundi. Une affluence très nouvelle. L'expérimentation, en cours depuis novembre 2003, n'avait jamais fonctionné à plus de 60 % de ses capacités (350 camions par semaine). Louis Gallois a affirmé hier que les mesures annoncées «ne seront pas une goutte d'eau si nous parvenons à donner la priorité aux matières dangereuses (produits chimiques, etc., ndlr)». Depuis samedi, celles-ci sont obligées d'emprunter la route de la côte, pour passer par Vintimille. Elles sont en effet interdites au Mont-Blanc, et Dominique Perben a annoncé hier qu'il avait pris «la décision formelle de ne pas modifie