C'est toujours en attente de patrons que les deux grands de l'aéronautique mondiale, Boeing et EADS, se présentent aujourd'hui à l'ouverture du Salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget. Le constructeur américain se cherche encore une nouvelle tête, tandis que les conflits entre actionnaires français et allemands continuent de bloquer l'intronisation du Français Noël Forgeard et de l'Allemand Thomas Enders à la coprésidence d'EADS, ainsi que la nomination d'un nouveau patron pour sa filiale Airbus.
Depuis le vol inaugural de l'A380, les mauvaises nouvelles s'accumulent pour les Européens : le calendrier de livraison de l'avion géant a pris six mois de retard, ce qui repousse le premier vol commercial à fin 2006, sur Singapore Airlines. Et, voici quelques jours, un haut responsable d'EADS a admis que Boeing devrait rafler plus de commandes qu'Airbus en 2005. Airbus espère néanmoins profiter du Salon pour annoncer une centaine de commandes pour son A350 et faire oublier ces déconvenues en faisant voler l'A380 au Bourget. Ce dernier promet d'être la principale attraction du Salon. L'avion géant, qui s'est posé hier matin,doit réaliser aujourd'hui une démonstration officielle devant le président de la République. Le grand public pourra l'observer les 17, 18 et 19 juin, après les journées réservées aux professionnels.
Boeing, qui s'est toujours refusé à envisager un avion concurrent à l'A380, a esquissé hier une riposte. Un dirigeant à Paris a annoncé pour fin juin l'examen