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Libération

Le premier convoi de fret privé a fini par partir

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Des manifestants dénonçant la libéralisation ont bloqué quelques heures le train de la société Connex.
publié le 14 juin 2005 à 2h35

Strasbourg de notre correspondant

La bataille du fret a commencé hier, à Dugny-sur-Meuse, au sud de Verdun. Peu après 13 heures, entre 300 et 400 cheminots réunis à l'appel des syndicats CGT, CFTC, SUD Rail et Fgaac ont bloqué le premier train de fret privé circulant sur le réseau français depuis l'ouverture à la concurrence du trafic international de marchandises, en mars 2003.

Le convoi ­ une vingtaine de wagons tractés par une locomotive de la société CFTA-Cargo, filiale du groupe de transports Connex (groupe Veolia Environnement) ­ venait de quitter la société des fours à chaux de Dugny pour un parcours de 180 kilomètres à destination des aciéries du groupe allemand Saarstahl, à Völklingen, dans la Sarre. Vers 17 heures, les trois escadrons de gardes mobiles présents sur place ont fait usage de gaz lacrymogènes pour libérer le passage. Le convoi s'est remis en marche peu après, escorté par un hélicoptère de la gendarmerie.

Lors d'une réunion avec le préfet, les syndicats se sont inquiétés des mesures de sécurité applicables aux convois de Connex, ainsi que de la formation des conducteurs de l'opérateur privé. «Nous demandons un moratoire parce que nous n'avons pas tous les éléments à cet égard», a indiqué Daniel Magron, de la CGT. De son côté, la CFTC a réclamé le «désendettement rapide de la SNCF» et «la création d'une convention collective pour les nouveaux entrants, de manière à éviter le dumping social». Plus tôt dans la journée, 250 cheminots s'étaient rassemblés à Par