Les sénateurs ont ouvert hier soir le bal de la réforme de la loi Galland, qui pèse pour la moitié des articles du projet de loi sur les PME. Avec 26 articles pour «moderniser les relations commerciales» entre fournisseurs et grandes enseignes de la distribution, le texte est affublé de 435 amendements, dont 95 rédigés par le seul sénateur Gérard Cornu, rapporteur UMP du projet. Sans compter ceux que Renaud Dutreil, revenu occuper le ministère du Commerce et des PME en remplacement de Christian Jacob, pourrait décider de présenter de son propre chef : «Il y a des amendements politiques, des amendements techniques et de toutes sortes», commente un conseiller de Dutreil. Mais si certains tentent de s'attaquer à l'article 31, l'un des axes du projet, «Renaud Dutreil réagira».
Triple net. L'article 31, c'est un peu l'alpha et l'oméga de la réforme de la loi Galland, péniblement mise au point après des mois de flottement et de rendez-vous manqués : en fixant un nouveau «seuil de revente à perte» (SRP), cet article devrait permettre de faire baisser les prix dans les hypers (lire ci-dessous).
L'article 31 et les 25 autres articles de la panoplie réformatrice en discussion au Sénat suffiront-ils à faire baisser les prix des grandes marques dans les hypers de 5 %, comme le réclamait encore Jean-Pierre Raffarin à quelques semaines de son départ de Matignon ? «Il est beaucoup trop tôt pour mesurer les effets de la réforme», commente un conseiller de Renaud Dutreil.
Offensive. D'autant qu