La drague des petits patrons a commencé. Ou plutôt recommencé. Dominique de Villepin s'est rendu hier au salon «Planète PME», organisé à Paris par l'organisation patronale CGPME, pour arroser cette clientèle déjà bien chouchoutée depuis trois ans. Dans la droite ligne de son prédécesseur, le Premier ministre a annoncé qu'il voulait faire des PME «le fer de lance» de la création d'emplois et du retour à la croissance. Après un tour des stands où, en bon chiraquien, il a goûté à toutes les sortes d'alcool possibles, il leur a lancé un «venir parmi vous, c'est bon pour le moral ! J'entends tout mettre en oeuvre pour vous aider à vous développer et à embaucher».

Commerce. Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre avait déjà beaucoup lâché aux petites entreprises avec son «chèque emploi entreprise», son «contrat nouvelle embauche» et les allègements de charges. Hier, il est allé encore plus loin en promettant aux patrons de mener à bien la réforme de la taxe professionnelle, un sujet qui leur tient particulièrement à coeur. «L'objectif est bien d'alléger la charge, non pas de la transférer», a-t-il assuré. Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé ou confirmé une série de mesures visant à soutenir les PME comme la création d'un fonds national de garantie en faveur de l'innovation, l'abattement porté de 50 % à 75 % pour les donations d'entreprise à des proches ou la mise en place d'un prêt à la reprise d'entreprise. Il a également réaffirmé son intentio