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Libération

Valeo: la stagiaire chinoise reste en détention

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Le parquet s'est opposé hier à sa remise en liberté réclamée par le juge d'instruction.
publié le 17 juin 2005 à 2h38

Des proches étaient venus l'attendre. Mais les portes de la maison d'arrêt des femmes de Versailles sont restées closes. L'étudiante chinoise Li Li ­ mise en examen pour «abus de confiance» et «accès frauduleux à un système informatique» lors d'un stage chez l'équipementier automobile Valeo, et incarcérée depuis le 27 avril ­ reste en détention préventive.

Audition. Ainsi en a décidé le parquet de Versailles, alors que le magistrat instructeur avait opté pour la remise en liberté. Alors que les investigations (auditions de cadres et de stagiaires de Valeo et de l'entourage de Li Li, expertises d'ordinateurs et surtout des fichiers Valeo contenus sur son disque dur externe) menées par la section financière de la PJ de Versailles ont donné leurs premiers résultats, Li Li a été entendue quatre heures durant, mardi après-midi, par le juge d'instruction Souad Meslem. Son avocat, Me Raphaël Pacouret, avait alors demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Hier, le juge d'instruction notifiait son ordonnance de remise en liberté. Immédiatement, le parquet a interjeté appel, appel suspensif selon les dispositions de la loi Perben.

Larmes. «A l'issue de l'audition de ma cliente, j'ai présenté une demande de mise en liberté, motivée par les nouveaux éléments mis en évidence par les services de police, qui ont fait un travail remarquable, indique Me Raphaël Pacouret. Le juge d'instruction avait pris la décision qui s'imposait. Je ne peux que m'étonner de la raison qui pousse le parqu