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Libération

Eurotunnel garde son chef de station

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Le PDG Jacques Gounon a été soutenu à 98,27 % par une assemblée générale plutôt calme.
publié le 18 juin 2005 à 2h40

Coquelles (Pas-de-Calais)

envoyé spécial

L'assemblée générale d'Eurotunnel 2004 avait été un millésime hors pair. Celle tenue vendredi à Coquelles (Pas-de-Calais), où se situe le siège de l'entreprise, fut presque tranquille par rapport à l'édition précédente. Pas de putsch, pas même une escarmouche. Jacques Gounon, PDG de l'entreprise, n'a finalement pas été contesté par son ex-directeur général démissionnaire, Jean-Louis Raymond. Reconnaissant sa défaite, ce dernier a finalement appelé à l'union derrière Jacques Gounon, dont la nomination au conseil d'administration de l'opérateur du tunnel sous la Manche a été approuvée à 98,27 % par l'AG. Le PDG restant aux manettes apporte ainsi un petit peu de continuité à une direction qui avait coutume de changer tous les ans depuis cinq années.

Accablés. Jusqu'à la veille des débats, l'ambiance avait pourtant été détestable. Miguet, le très excité éditeur de lettres boursières, soutenait Jean-Louis Raymond, et avait mobilisé ses feuilles de chou boursières. Des noms d'oiseau avaient été échangés ainsi que diverses accusations de «pillage» de l'entreprise. Peu avant le début de l'AG, un technicien en charge de la sonorisation des débats s'amusait du spectacle à venir : «J'ai bossé pour plusieurs AG. Je sais ce que c'est. En général, les gens se battent pour accéder au buffet. Comme s'ils voulaient récupérer en petits fours ce qu'ils ont perdu en pognon. Mais là, ça va être pire que tout. Ils sont tous ruinés. Je me préfère en intermitte