Après cinquante-trois jours de détention dans la cellule 17, Li Li est sortie hier après-midi de la maison d'arrêt des femmes de Versailles (Yvelines). La jeune étudiante chinoise, incarcérée depuis le 27 avril, a été remise en liberté par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles. A l'issue des premières investigations, menées par la section financière de la PJ de Versailles, le magistrat instructeur avait favorablement répondu, la semaine dernière, à la demande de libération formulée par son avocat, Me Raphaël Pacouret. Le parquet avait alors interjeté appel, empêchant cette libération. Hier, le premier président de la cour d'appel de Versailles a tranché, jugeant que le maintien en détention n'était plus nécessaire.
«Ce qui a motivé le parquet, qui avait fait appel de la décision de remise en liberté, était l'absence de garantie de représentation et le trouble à l'ordre public. A l'évidence, ces deux points n'étaient pas remplis puisque la cour d'appel a décidé de la remise en liberté», indique Me Pacouret, qui rappelle que «l'enquête n'est pas terminée.» Les 1 500 pages du dossier d'instruction, basées sur les auditions de cadres et de stagiaires de Valeo et l'entourage de Li Li, ainsi que sur les expertises de plusieurs ordinateurs et surtout des fichiers Valeo copiés par l'étudiante sur son disque dur externe, ont fourni certains éléments. Li Li a transféré, depuis l'intranet de Valeo, de nombreux fichiers dont certains considérés comme confidentiels : d