Douvrin envoyée spéciale
C'est l'histoire d'une usine qui ne délocalise pas. A 15 kilomètres de Metaleurop, à Douvrin, dans le Pas-de-Calais, Peugeot-PSA et BMW créent ensemble une nouvelle famille de petits moteurs à essence sur le site de la Française de mécanique, filiale à 50 % de PSA et à 50 % de Renault. Lancé dans six mois, le nouvel atelier emploiera 1 120 salariés «des emplois de longue durée», précise la direction et fabriquera 2 500 moteurs par jour, fin 2006. Les pièces seront fondues à Charleville-Mézières et à Mulhouse, usinées à Douvrin, et assemblées pour Peugeot à Douvrin et pour la Mini (BMW) à Hams Hall, en Grande-Bretagne, à destination de l'usine Mini d'Oxford. Au total, l'espoir de créer entre 300 et 500 emplois. Le chiffre, confirmé par certains syndicalistes, est officieux. Il prend en compte le reclassement de 620 personnes dont les postes doivent être supprimés après la fermeture de la fonderie, fin 2006. La direction de la Française de mécanique refuse de s'avancer, de peur d'être piégée par une fourchette de prévision trop haute.
«C'est pas l'euphorie.» La nouvelle ne soulève pas l'enthousiasme chez les syndicalistes de la CGT et de FO : «500 postes ? On voudrait bien», soupire Michel Huchette, délégué FO. Il demande à voir. «Un nouveau moteur, c'est bien. Mais la technologie est là. Elle enlève des bras. Maintenant, il ne faut plus que 0,56 bonhomme pour fabriquer un moteur.» En plus, «on multiplie les tâches sur le même poste, les heures suppl