Strasbourg de notre correspondant
C'est la seconde mort de Bata en Lorraine. Hier, la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Metz a prononcé la liquidation de Hello SA, qui avait repris une partie des actifs de l'usine de chaussure Bata-Hellocourt (Moselle), fermée en 2001. Les 88 derniers salariés du site de Bataville, créé en 1931 et qui a employé jusqu'à 2500 personnes, devraient recevoir leur lettre de licenciement dans un délai de quinze jours.
En décembre 2001, le dépôt de bilan de Bata avait entraîné le licenciement de 530 salariés sur les 840 que comptait le site. Parmi ceux qui restaient, 270 avaient été réembauchés par l'enseigne Hello SA, créée par Jean-Michel Werling, ancien directeur du marketing de Bata. Mais la nouvelle société a d'emblée pâti de la rupture d'un important contrat de sous-traitance avec la marque Mephisto, qui fournissait du travail à une centaine de salariés. Le plan industriel établi par Jean-Michel Werling n'a pas permis de redresser la barre, malgré le rachat, en 2002, du fabricant de chaussures féminines Hoki.
Plombée par un exercice 2003 fortement déficitaire (-1,3 million d'euros), Hello SA a été placée en redressement judiciaire en juin 2004. Un mois plus tard, 172 personnes étaient licenciées. «Le redressement judiciaire n'a pas permis d'apporter d'oxygène à l'entreprise, relève Me Laurent Pâté, l'avocat des salariés. Les pertes sur l'année écoulée sont supérieures à 800 000 euros et le passif cumulé depuis la reprise en 20