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Libération

GDF en campagne pour sa mise en Bourse

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Alors que le nouveau patron fait son show, les syndicats restent hostiles à une privatisation.
publié le 24 juin 2005 à 2h43

Heureux comme Jean-François Cirelli, le nouveau patron de Gaz de France. Cet énarque élevé au biberon de la Chiraquie, ancien directeur adjoint du cabinet de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, qui a fait toute sa carrière dans la fonction publique, vient de mettre les pieds dans les délices du capitalisme financier. Après avoir reçu hier journalistes et analystes financiers dans un grand hôtel parisien, il prend un avion lundi pour Londres puis New York pour vendre auprès des fonds de pension anglo-saxons les charmes capitalistes de son ex-monopole public gazier.

Applaudi. «Il a été applaudi par tous les analystes», s'esbaudit son entourage. Quelques minutes auparavant, Cirelli a réalisé un exercice de communication délicat : expliquer que Gaz de France est une entreprise à la fois à part (donc désirable) et tout à fait normale (donc prévisible). Atypique, parce que GDF est l'un des rares groupes gaziers à être totalement intégré, couvrant toutes les palettes du métier, de l'extraction du gaz (10 % du gaz fourni par l'entreprise lui appartient) jusqu'à son transport chez les 11 millions de clients français. Tout à fait normale car malgré ses gènes publics, l'entreprise est censée répondre aux stimuli de l'économie de marché comme n'importe quelle multinationale américaine. Avec hausse du résultat d'exploitation (promis entre 4 % et 7 %) et doublement du dividende à l'horizon 2008. Bref, la combinaison de tout cela devrait, selon Cirelli, permettre de cracher «des revenus récurr