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Libération

La direction de Rhodia confortée en AG

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Le groupe a privé Sanofi-Aventis de ses droits de vote.
publié le 24 juin 2005 à 2h43

Tout baigne pour Jean-Pierre Clamadieu et Yves-René Nanot, directeur général et président de Rhodia. Malgré un cours qui peine au-dessus de 1 euro et des résultats dans le rouge (360 millions d'euros de pertes en 2004), ils ont été confirmés à leur poste d'administrateur avec plus de 95 % de votes positifs lors de l'assemblée générale du groupe chimique hier dans un hôtel parisien. Il faut dire qu'ils n'avaient pas beaucoup d'opposants déclarés. Colette Neuville, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires, qui avait demandé leur révocation, a finalement changé d'avis en pleine AG et appelé à voter contre ses propres résolutions.

C'est la nouvelle stratégie du groupe qui est plébiscitée. Rhodia a choisi de s'opposer frontalement à Sanofi-Aventis, son premier actionnaire détenant 15 % du capital et ex-maison mère (sous le nom de Rhône-Poulenc). Et réclame 570 millions d'euros au groupe pharmaceutique au motif que Rhodia n'a pas été assez doté financièrement à sa création en 1998 pour faire face aux charges de dépollution de sites et à ses engagements concernant les retraites de ses salariés. Par ailleurs, hier au début de l'AG, la direction de Rhodia a privé Sanofi de ses droits de vote, estimant qu'il n'avait pas respecté la législation boursière : lors de l'absorption d'Aventis par Sanofi, en 2004, le groupe pharmaceutique n'avait pas déclaré des franchissements de seuil dans le capital du chimiste. Enfin, Clamadieu s'est démarqué de son prédécess