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Libération

Les papetiers finlandais ne plient pas

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Le patronat maintient ses usines fermées après l'échec d'une médiation.
publié le 25 juin 2005 à 2h44

Stockholm, de notre correspondant.

L'impasse semble totale. L'industrie papetière finlandaise, l'une des plus puissantes au monde, est au point mort, embourbée dans un conflit social qui dure maintenant depuis le 18 mai, date à laquelle l'organisation patronale a démarré un lock-out national fermant les usines et coupant les salaires. Les 25 000 ouvriers finlandais touchés par le mouvement ne touchent que 16 euros par jour de leur syndicat. Dans certaines petites villes où l'usine à papier est le principal employeur, les répercussions sont de plus en plus lourdes.

Souplesse. Jeudi après-midi, le médiateur public, Juhani Salonius, a déclaré que la dernière négociation venait d'échouer après le rejet de son plan par les représentants syndicaux. Un plan accepté par la Fédération finlandaise des entreprises forestières, qui maintient le lock-out au moins jusqu'à la mi-juillet. Le conflit remonte à l'automne dernier, lorsque l'organisation patronale a quitté les négociations tripartites avec le syndicat et l'Etat. L'industrie réclame plus de souplesse, avec la suppression des jours fériés non travaillés qui obligent à arrêter les machines, la sous-traitance de certaines tâches et l'emploi accru de personnel intérimaire. C'est sur le recours accru à la sous-traitance que le syndicat est resté inflexible lors du dernier round de négociation, jeudi.

Le syndicat finlandais dénonce une industrie «sans scrupule qui, avec le lock-out, tente d'imposer de moins bons accords collectifs et de