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Libération

Le textile français demande plus à l'Europe

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Guillaume Sarkozy rencontrait hier le commissaire Peter Mandelson.
publié le 28 juin 2005 à 2h46

C'est déjà ça : on a parlé textile, le sujet délicat du moment, sans que ça tourne à la conversation de chiffonniers. «Peter Mandelson est quelqu'un d'affable et parfaitement à l'écoute, mais il n'a pas bougé d'un iota,» commentait hier matin Guillaume Sarkozy, au sortir de sa rencontre avec le commissaire européen au Commerce. Coiffé de la casquette de président de l'Union des industries textiles (UIT), Sarkozy souhaitait obtenir du commissaire des précisions sur la vision européenne de l'avenir du textile. Et, en clair, elles viendront plus tard.

Pour l'UIT, on ne peut pourtant pas se contenter de l'accord que Mandelson a négocié à l'arraché le 10 juin avec le ministre chinois du Commerce, Bo Xilai. Un accord qui doit limiter, jusqu'à fin 2007, la croissance des exportations chinoises vers l'Union européenne de 8 % à 12,5 % sur douze produits textiles et d'habillement. Et après ? «Mandelson s'est contenté de répondre que l'Europe a préservé ses droits d'agir... Ce qui ne veut pas dire grand-chose», rapporte assez désabusé Guillaume Sarkozy, car, assure-t-il, «il ne s'agit pas d'avoir recours à un quelconque protectionnisme, mais de commercer avec la Chine dans des conditions équitables».

Les cinq délégués de l'UIT n'étaient pourtant pas venus sans propositions. Ils ont relancé l'idée d'un observatoire de la mondialisation. Mais le commissaire Mandelson ne veut pas en entendre parler. L'UIT veut, elle, dénoncer des pratiques commerciales déloyales des industriels chinois, en