Nestlé se refusait hier à commenter les raisons pour lesquelles il a décidé de fermer purement et simplement le site Saint-Menet de Marseille (Bouches-du-Rhône) : «Envoyez vos questions par mail et nous verrons si nous pouvons répondre», indiquait le numéro un mondial de l'agroalimentaire. Est-ce pour calmer le jeu localement ou pour mieux jouer profil bas, alors que le groupe suisse a déjà eu de gros soucis sociaux dans la région Paca avec le conflit de Perrier à Vergèze, dans le département limitrophe du Gard ?
Dans ce dossier, Nestlé a en tout cas donné l'impression de vouloir fermer Saint-Menet coûte que coûte, faute notamment d'une rentabilité suffisante par rapport à ses autres sites dans le monde. Et aussi pour empêcher un concurrent de reprendre la partie «café soluble» de l'usine et le parc de machines. C'est pourquoi le groupe de Vevey (Suisse) n'a pas hésité l'an dernier à retoquer la proposition de reprise de Saint-Menet par les Cafés Legal, au grand dam des syndicats. «Pas question de renforcer un concurrent», avait justifié Nestlé.
L'usine de Marseille produit aussi du chocolat, plutôt haut de gamme (marques Nestlé Coeur Truffé, Lanvin, Menier, Galak, etc.). Le marché du chocolat serait-il en crise alors que les Français sont au septième rang européen des chocophiles avec 6,3 kg engloutis par habitant et par an ? Pas de commentaire de Nestlé, mais il semblerait que le site de Saint-Menet ait récemment perdu des marchés de chocolat à l'exportation, ce qui n'a sûre