Jean-Marie Messier est toujours coupable d'avoir menti à ses actionnaires, mais c'est moins grave que ne le pensait l'Autorité des marchés financiers (AMF). C'est en substance la décision qu'a rendue mardi la cour d'appel de Paris, suite aux appels déposés par Messier et Vivendi Universal contre les sanctions infligées en décembre par le gendarme de la Bourse. L'ex-PDG de VU est toujours reconnu coupable d'avoir procédé à «une communication inexacte ou incomplète», mais sa sanction est divisée par deux, de 1 million à 500 000 euros. Celle du groupe passe de 500 000 à 300 000 euros. «C'est une excellente décision», s'est félicité Olivier Metzner, l'avocat de Messier, qui constitue, en plus, «un désaveu pour l'AMF».
Les juges ont en effet rejeté plusieurs des reproches faits par l'autorité administrative. D'abord, le fait de ne pas avoir consolidé dans ses comptes Telco, une des filiales de Vivendi actionnaire de PTC, un opérateur télécom polonais. L'AMF s'appuyait sur un pacte d'actionnaires qui donnait à VU un contrôle conjoint sur Telco. La cour considère, elle, que «l'analyse» de l'AMF «procède d'une appréciation inexacte de la portée du pacte».
Deuxième accusation de l'AMF qui tombe, le manque d'information donnée par VU sur les conditions d'accès à la trésorerie de sa filiale Cegetel, l'une des plus rentables. Le gendarme boursier pointait un prêt secret conclu entre les deux sociétés, remboursable sur simple demande de Cegetel. Mais la cour a estimé que le public était su