C'est parti. A Edimbourg, dès demain soir et pendant une semaine, il y aura au moins quatre façons d'envisager le contre-sommet pour les centaines de milliers de clubbers anticlub des pays riches. A gros traits, cela donne : 1) une dimension soft, incarnée par les ONG, notamment la coalition antipauvreté (lire ci-contre), qui table sur 100 000 marcheurs, dimanche, en Ecosse. 2) Une tendance trotsko-pacifiste à la tonalité anti-Bush et antiguerre. 3) Une famille anar-anticapitaliste, poussée par les Wombles, catalyseur du contre-Forum social européen de Londres l'an passé. 4) Un club «désobéisseur» (Dissent), version libertaire-écolo, qui va graviter autour d'un écovillage alternatif à Stirling... Bien sûr, entre tous, la porosité des interventions et des débats tient souvent de la règle. Et la réponse à l'éternelle question à quoi servent ces contre-sommets ? , la même. Faire pression sur le G8 pour qu'il tienne ses promesses. Rendre visibles médiatiquement des alternatives.
Au menu «officiel» écossais, un choix d'«ateliers», d'actions et de happenings. Lundi, à Faslane, une «visite groupée» d'hommes-grenouilles tentera de s'inviter dans une base de sous-marins nucléaires. Mardi, une manif devant le centre de rétention de Dungavel plaidera pour l'arrêt des expulsions. Mercredi, une marche convergera vers Gleneagles et son G8, ses trois golfs, sa piscine lagon, sa fauconnerie. Jeudi, un tournoi de golf alternatif, par des Peoples golfing association à tendance assez peu