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Libération

Une caisse de résonance contre la pauvreté

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Journée d'action aujourd'hui dans le monde pour faire pression sur le G8 qui va se réunir en Ecosse.
publié le 1er juillet 2005 à 2h50

Le pont de Sydney ou le Trocadéro recouverts d'un gigantesque bandeau blanc, symbole de la lutte contre la pauvreté. Des concerts dans les bidonvilles au Mozambique, une street party en Sierra Leone. Des manifs aussi dans une mosquée en Indonésie ou dans la cathédrale Saint-Paul à Londres... ça se passera aujourd'hui, ce 1er juillet 2005. Journée d'action de la GCAP (Global Call Against Poverty), qui veut sonner le réveil contre la pauvreté dans le monde... Comment s'est montée une des plus grandes campagnes, dont les organisations représentent aujourd'hui plus de 150 millions de personnes sur la planète ? Pourquoi cette coalition, présente dans 75 pays, a-t-elle réussi à faire de la fracture mondiale le thème central du G8 de Gleneagles qui se tient du 6 au 8 juillet en Ecosse ?

Promesses. La mobilisation se met en branle début 2004. Les militants prosolidarité internationale dépriment. Comme les agences des Nations unies, sous Prozac. Rien ne bouge. Près de 200 pays ont signé les fameux Objectifs du millénaire (ODM) en 2000, qui visent à réduire l'extrême pauvreté dans le monde d'ici à 2015 autour de 8 thèmes (éducation, santé, eau, etc.). Mais, au rythme où le petit train des promesses s'ébranle, l'Afrique subsaharienne, par exemple, devra attendre 2147. A New York, siège de l'ONU, les chargés du dossier ODM, telle Evelyn Herkens, décide de sonner le réveil. Il faut, dit-elle, que «l'opinion publique se mobilise et mette les pieds des gouvernements sur les braises.» Les ON