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Libération

La Logan démarre plein pot

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publié le 2 juillet 2005 à 2h51

La Logan roulerait-elle trop vite et trop fort au goût de Renault ? Initialement conçue pour les marchés émergents avant d'être lancée le 9 juin en France, la berline à prix cassé y a déjà enregistré, en trois semaines, plus de 6 000 commandes. Alors que le constructeur a réduit à la portion congrue ses investissements dans la distribution et la publicité, son objectif initial, de 5 000 ventes pour l'ensemble de l'année 2005, a déjà explosé. «Nous avions calculé ce chiffre de 5 000 véhicules en se basant sur l'introduction de marques ou de modèles étrangers, comme Skoda ou les coréennes, explique Emmanuel Aouad, directeur marketing France. A notre très grande surprise, en moins d'un mois, nous avons dépassé ce que nous avions fixé initialement pour l'année. Le pari était plus le lancement d'une marque que d'une voiture en quantité...»

«Cafouillage énorme». Inopinée, la performance de la Logan fait pourtant jaser. «On voit bien qu'il y a un manque de réflexion sur cette stratégie commerciale», estime Philippe Noël, délégué central CGT chez Renault. Farouche partisan de la commercialisation du produit en France, le syndicat déplore que Renault n'utilise la Logan que comme «un produit d'appel pour le reste des modèles», afin de ne pas «cannibaliser sa propre gamme ni déstabiliser le marché de l'occasion très rentable dans le réseau».

Patron d'Auto Centrale, un mandataire du Nord, Jean-Michel Sueur ­ qui fut le premier à commercialiser la Logan avant même les concessionnaires Rena