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Libération

Nestlé réclame à la barre l'évacuation de Saint-Menet

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La justice tranche lundi alors que les ouvriers marseillais ont relancé l'activité.
publié le 2 juillet 2005 à 2h51

Marseille correspondance

La direction de Nestlé France a demandé vendredi l'évacuation de son usine de Saint-Menet, à Marseille, occupée depuis le 24 juin par les salariés (Libération de mercredi), devant le tribunal des référés de Marseille, qui a mis sa décision en délibéré à lundi.

L'usine, fermée, tourne probablement pour la dernière fois. Vendredi en début d'après-midi, les salariés marseillais de Nestlé ont en effet redémarré les lignes de production de chocolat et de chicorée-café soluble, qui étaient arrêtées depuis sept jours, après que la direction avait interrompu les liaisons informatiques avec le site de Saint-Menet, dans les quartiers est de la cité phocéenne. Les délégués syndicaux précisent que l'usine fonctionne à la moitié de sa capacité. A ce rythme, les ouvriers-résistants disent en avoir pour quinze jours à trois semaines avant d'épuiser les stocks de matières premières.

Mine grave. Au moment de redémarrer les machines, beaucoup affichaient une mine grave, nostalgique; le regard parfois embué. Ils savent que cette remise en route ne veut plus dire grand-chose. Les futurs licenciés ont certes encore deux rendez-vous judiciaires cruciaux en début de semaine prochaine, mais les représentants syndicaux ont déjà annoncé leur participation au prochain comité central d'entreprise, les 7 et 8 juillet. Là, il s'agira de négocier les termes du plan social et de savoir si Nestlé a eu raison ou tort de fermer cette usine pour raisons économiques.

Lundi, ils sauront. Si,