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Libération

Des cadres formés tous risques

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publié le 4 juillet 2005 à 2h51

Expert en racket, fraude et autre blanchissement d'argent ? Il est bien d'être diplômé d'une école de commerce, mieux d'être spécialiste pour lutter contre les grands maux dont l'entreprise contemporaine est la cible. L'Ecole des hautes études commerciales du Nord (Edhec) vient de lancer une formation ès risques criminels. «Espionnage industriel, kidnapping, contrefaçon, piratage maritime ou industriel sont quelques-uns des principaux risques, dit Bertrand Monnet, responsable de la formation. Or, les entreprises souffrent d'une connaissance insuffisante pour comprendre et gérer ces menaces.»

Comment investir et mener un chantier de reconstruction en Irak tout en protégeant le personnel expatrié ? Comment lutter contre les pirates de la route ? «Sur les autoroutes du nord et de l'est de l'Europe, explique Bertrand Monnet, les transporteurs se font voler leurs poids lourds. Il y a des séquestrations de conducteurs.» En Afrique, c'est la Côte-d'Ivoire qui a fait dernièrement parler d'elle (lire cahier Emploi du 27 juin). A peine le coup de chauffe passé, les entreprises ont renvoyé sur place leurs salariés.

Pour anticiper et gérer au mieux ces situations à risques, l'Edhec a créé l'Institut de management des risques criminels (Imarisc), avec le concours scientifique de l'Institut de criminologie de l'université de Paris-II-Panthéon-Assas. Le but n'est pas de former des spécialistes de la sécurité mais d'informer et de sensibiliser des cadres d'entreprise (chefs de projet, directe