«Je ne pense pas être plus intelligent que mes copains du club parce que je continue mes études.» Vincent Clerc, 24 ans, rugbyman au Stade toulousain, est simplement plus prévoyant. Alors qu'il joue à Grenoble en 2002, et dans l'équipe de France des moins de 21 ans, il obtient son Deug Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives). «Mes parents m'ont toujours encouragé. Je savais que je ne pouvais pas faire que du rugby dans ma vie. Question d'équilibre. Jamais je ne m'imaginais devenir professionnel.» Son arrivée en 2003 à Toulouse ne le fait pas quitter l'école. Mais il doit faire des choix. Intéressé par le métier de kiné, il replie la table de massage. Incompatibilité entre les stages cliniques et son «métier» d'ailier. Le poste ouvert aux rugbymen est donné à Clément Poitrenaud, camarade de club. «Il a essuyé les pots cassés car il n'a pas pu aller au bout.» Vincent Clerc choisit l'IUP (institut universitaire professionnalisé) métiers du sport et management sportif. Cette année, il a passé son master, est allé jusqu'en demi-finale du championnat de France, a gagné la coupe d'Europe et est parti en tournée avec l'équipe de France dans l'hémisphère Sud.
Même s'il ne connaît pas les chambres Crous, il essaie d'être un étudiant comme les autres. La première année, en 2003, il subit le statut de «joueur du Stade». Loin de passer inaperçu dans une promo de 50. «Il y a eu de la jalousie. Certains pensaient que je venais juste prendre le diplôme. Alors que