Edimbourg, envoyée spéciale.
Samedi après-midi, alors que la marche qui a rassemblé près de 200 000 personnes était sur le point de s'achever, les rues d'Edimbourg ressemblaient à une vaste poubelle. Les familles s'égrenaient pour reprendre leur train. Blanches de peau. Et d'habillement, conformément aux consignes des ONG, la puissante Oxfam en tête, qui ont piloté la manifestation de Make Poverty History, à quatre jours du G8. Avec un message et un seul : il faut doubler l'aide, ouvrir le commerce avec les pays pauvres d'Afrique, annuler la dette. Et il faut soutenir Gordon Brown et Tony Blair pour leur lutte légitime.
Vaste pique-nique. Sur la scène installée au fond du grand parc des Meadows, quelques groupes africains servaient d'alibi. Il y avait encore foule en fin d'après-midi pour cette réunion ressemblant à un vaste pique-nique familial. «Ils portent un bracelet blanc, mais c'est devenu un accessoire de mode, c'est fashion et c'est tout. Le travail sur l'Afrique, c'est un travail de chaque jour», maugréait Sebastian, jeune Américain de 21 ans, en train de vendre un petit journal sur son organisation de volontaires pour collecter des fonds.
Hier, on le retrouve par hasard, de bon matin, presque égaré, dans des rues soudainement vidées, nettoyées pendant la nuit. La veille, nombre des 400 ONG réunies dans la coalition Make Poverty History ont replié leurs stands, sagement. C'était pourtant officiellement «le» jour du contre-sommet, de l'opposition au G8. Dans la grande s