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Libération

Le camp des anti se retranche

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Installés à 50 kilomètres d'Edimbourg, ils refusent l'accès à la presse non alternative.
publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Stirling envoyée spéciale

A Gleneagles, les leaders du G8 et leurs invités des puissances émergentes seront protégés par de hautes grilles. Dans le campement de Stirling, à 30 miles d'Edimbourg et non loin de Gleneagles, les grilles d'accès sont petites, mais aussi hostiles. Lors des G8, les journalistes sont pilotés, encadrés et badgés. A Stirling, l'accès à ce qui se voudrait un écovillage, promesse d'un monde autrement organisé, installé par des mouvements comme Dissent, Wombles, People and Planet ­ petit monde alter qui va du végétarien à l'anar, en passant par les créatifs de ClownArmy ­, est interdit à la mainstream press (les journaux installés) mais ouvert à la presse alternative.

Impact. Cela fait partie du «consensus» dégagé par les 2000, peut-être 3000 militants qui se sont installés là, jeunes pour la plupart. «Nous faisons cette installation pour avoir un impact, parce qu'il est important de montrer au G8 qu'ils n'ont pas à décider le sort de 6 milliards de personnes. C'est totalement injuste et déloyal. Et nous le faisons pour avoir un impact, pas pour être dans les journaux», explique James, un Irlandais de Dublin, âgé de 24 ans, bonnet et bandeau au-dessus des yeux. L'impact apparaît assez incertain : la presse britannique ne s'intéresse pas aux expériences marginales, sauf pour les violences qui pourraient en découler. Mais James est très convaincu : le camp est «organisé en villages, et c'est respectueux pour l'environnement, il y a sept vastes cuisines et to