Berlin de notre correspondante
Il y a encore un mois, Volkswagen (VW) était «la» vitrine automobile allemande. Un laboratoire social qui avait inventé un alliage inoxydable entre syndicat et patronat. Mais la révélation d'un scandale de corruption, qui pourrait éclabousser certains membres du conseil d'administration de VW comme le célèbre directeur du personnel Peter Hartz, laisse entrevoir une autre image du numéro 1 européen : «copinage et compagnie». Ainsi, Klaus Volkert, 62 ans, président du comité d'entreprise de VW, l'un des postes syndicaux les plus influents d'Allemagne, serait impliqué dans une série d'irrégularités qui ont conduit la direction de VW à le pousser d'urgence vers la retraite mercredi dernier. La partie people du scandale est assez rocambolesque. Volkert se ferait payer depuis plusieurs années par VW des séjours dans des palaces avec une charmante Brésilienne et aurait même emprunté le jet privé de l'entreprise pour ses déplacements. La belle Adriana, 40 ans, qui prétend n'avoir aucune liaison avec le syndicaliste allemand, aurait par ailleurs vu tomber sur un compte allemand des rémunérations trimestrielles de 23 008 euros... en échange de quelques spots télévisés pour lesquels elle servait de modèle.
Tout cela n'aurait peut-être pas fait autant de vagues si cette histoire ne rejoignait une autre affaire touchant cette fois Skoda, la filiale tchèque de Volkswagen. Car Klaus Volkert serait indirectement actionnaire d'une société (F-Bel) qu'il aurait mon