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Libération

La Chine veut accéder au robinet à pétrole russe

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Pékin plaide pour la modification du tracé d'un oléoduc.
par Virginie PIRONON
publié le 6 juillet 2005 à 2h53

Moscou intérim

Hu Jintao, le président chinois, lorgne sérieusement le brut sibérien et ne s'économise pas dès lors qu'il s'agit de trouver des sources d'approvisionnement pétrolier. Car, si l'économie chinoise connaît une croissance prodigieuse, le successeur de Jiang Zemin n'oublie jamais la principale difficulté de son pays : le manque de ressources énergétiques, en particulier de pétrole. En voyage officiel en Russie en fin de semaine dernière ­ le quatrième en trois ans ­, Hu Jintao avait donc pour objectif de convaincre Vladimir Poutine de construire un oléoduc stratégique, permettant d'approvisionner le nord de la Chine en brut sibérien. L'histoire ne dit pas encore s'il a réussi à se montrer suffisamment persuasif, mais à l'issue de cette visite, qui aura duré quatre jours, le groupe pétrolier public russe Rosneft et le numéro 1 chinois du secteur, China National Petroleum Corp, ont signé un «accord de coopération à long terme».

En Chine, les besoins en or noir deviennent de plus en plus importants. Il y a plus de dix ans, le pays s'autosuffisait en matière énergétique. Aujourd'hui, il se classe au deuxième rang des plus gros importateurs au monde, juste derrière les Etats-Unis. Selon Serguei Lousianine, chercheur à l'université des Relations publiques de Moscou et spécialiste de la Chine, «le pays doit importer chaque année de 90 à 100 millions de tonnes de pétrole au minimum». Un volume colossal, qui ne lui permet pourtant pas de satisfaire ses besoins. Résultat : «U