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Libération

La Samaritaine devient une grande baraque à chantiers

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L'enseigne est fermée au moins un an pour la mise aux normes de sécurité.
publié le 6 juillet 2005 à 2h53

«La seule chose qui ne fait plus de doute pour nous, c'est qu'ils veulent fermer le magasin.» Hier, à la sortie du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), Madeleine Charton, déléguée CGT à la Samaritaine, a cette unique certitude. Pour le reste...

Boiseries. La direction du magasin a annoncé une fermeture de l'enseigne parisienne pour une durée de douze à dix-huit mois, le temps selon elle de remettre le bâtiment vétuste aux normes de sécurité. Depuis le 17 février, le grand magasin aux allures de paquebot donnant sur les quais de Seine vacille : la sous-commission technique de sécurité de la préfecture de police de Paris a pointé de graves défaillances dans le système de protection contre les incendies, notamment au niveau des boiseries et de la structure métallique. Le 15 juin, le rideau se baissait, marquant «une fermeture à titre conservatoire» décidée par le propriétaire, le groupe LVMH de Bernard Arnault. La décision, prise seulement la semaine précédente, assommait près de 1 500 personnes (salariés Samaritaine et démonstrateurs).

Hier, lors du CHSCT, les représentants du personnel ont exposé à la direction leur désir de voir les travaux de rénovation s'effectuer par tranches, s'appuyant sur les conclusions du cabinet d'expertise Alpha. Cet échelonnage aurait pour effet de maintenir une activité durant les travaux. «Nous leur avons exposé nos solutions, qui permettaient une reprise d'activité sous six mois, revient Madeleine Charton, comme l'ex