Menu
Libération

Climat: un accord pour se mettre d'accord

Article réservé aux abonnés
Malgré la plaidoirie de Chirac, le «plan d'action» promis aujourd'hui ne bouleversera pas la donne.
publié le 8 juillet 2005 à 2h54

Gleneagles envoyé spécial

C'est un accord qui masque bien des désaccords. Après des semaines de tractations musclées, les pays du G8 se seraient rangés hier derrière «un plan d'action» sur le climat. Problème : il n'a, en l'état, d'action que le nom. Ce texte (intitulé «Changement climatique, énergie et développement durable») devait répondre à «un sujet capital, l'un des plus grands défis que doit relever l'humanité, terriblement angoissant», rappelait hier Jacques Chirac. A l'arrivée, c'est un plus petit dénominateur commun, sans aucune indication chiffrée, rien d'obligatoire... Bouleversé par les attentats de Londres, le «plan», qui devait être rendu public hier, ne le sera qu'aujourd'hui. Noyé dans la masse des communiqués.

Boxeur. Depuis le début, un bras de fer oppose les Etats-Unis à l'Europe, avec la France dans le rôle du boxeur. Dans les cordes au début des discussions, Washington s'en sort vainqueur aux points. Le «plan d'action» reconnaît que l'augmentation des besoins et de la consommation d'énergies fossiles ainsi que d'autres activités humaines contribuent («en grande partie») à l'accroissement des gaz à effet de serre. Mais au-delà des évidences, rien. La fameuse référence au protocole de Kyoto, que la France notamment exigeait de voir figurer, mais que les Etats-Unis rejetaient, serait évacuée simplement par cette phrase : «Ceux d'entre nous qui ont ratifié le protocole de Kyoto se félicitent de son entrée en vigueur et oeuvreront pour en assurer le succès.» F