Berlin, correspondance.
Un des piliers du premier groupe automobile européen, son célèbre directeur du personnel, Peter Hartz, est sur la sellette. Le grand manitou des ressources humaines en Allemagne, l'homme qui a transformé Volkswagen (VW) en laboratoire social et façonné les récentes réformes du marché du travail, va voir ses responsabilités revues à la baisse. Il va dire adieu à son poste de responsable des relations avec le gouvernement, mais garder sa fonction de directeur du personnel. La direction du groupe ne veut plus que ce proche de Gerhard Schröder joue les lobbyistes en chef à Berlin et à Bruxelles. C'est Bernd Pischetsrieder en personne, le patron de VW, qui devrait s'y coller. Bien sûr, le porte-parole de Volkswagen s'est escrimé à expliquer tout l'après-midi d'hier que cette décision, qui avait filtré dans la presse, résultait de longs mois de réflexion.
Comptes. Officiellement, cette mise à l'écart n'aurait donc rien à voir avec les rumeurs de corruption qui secouent Volkswagen depuis une semaine. Le nom de Peter Hartz y revient pourtant de manière lancinante. Dernières accusations en date : le responsable du personnel aurait quasiment signé un chèque en blanc aux dirigeants syndicaux du comité d'entreprise. Selon le Financial Times Deutschland, ces derniers ne devaient pas fournir de justificatifs sur la façon dont ils dépensaient le budget alloué pour leurs frais. L'ordre de ne pas demander de comptes serait venu de Hartz en personne. Ainsi, toujours selo