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Libération

Vent de fronde sur le tarmac de Colmar

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Des entreprises se mobilisent contre la fermeture de l'aérodrome de la ville programmée par la mairie.
publié le 11 juillet 2005 à 2h55

Colmar envoyé spécial

Terrain de jeu pour aviateurs amateurs, l'aérodrome de Colmar-Houssen, au nord de la ville, accueille aussi deux compagnies aériennes qui attirent une clientèle d'affaires et assurent des vols sanitaires ou des transports de fret urgent. Alors, depuis que le député-maire de Colmar, Gilbert Meyer (UMP), a décidé de fermer, fin 2005, la plate-forme de 110 hectares, un front du refus s'est organisé chez les acteurs économiques de Centre-Alsace.

Droite et gauche. Plusieurs entreprises, représentées au sein de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Colmar, gestionnaire du terrain d'aviation et fer de lance de la contestation, ont ainsi créé l'Adepach, l'Association des entreprises pour l'aéroport de Colmar-Houssen. Toutes plaident que le tarmac colmarien est un outil de développement économique primordial, et ont notamment reçu le soutien du Medef et du président du conseil régional d'Alsace, Adrien Zeller (UMP), inquiet de «l'impact négatif» d'une fermeture. De son côté, le Snac (Syndicat national de l'aviation civile)-CFTC a lancé une pétition signée par des maires et des parlementaires alsaciens, de droite comme de gauche.

Mais malgré cette large contestation, Gilbert Meyer reste inflexible. Dans une lettre adressée aux acteurs économiques, il rappelle la position de l'équipe municipale qui, en 2001, avait inscrit la fermeture de l'aérodrome dans le programme électoral. «Une grande partie nord de la ville est comprise dans le périmètre d'exposition a