Alors qu'il galopait à nouveau avec un quasi-doublement de ses bénéfices en 2004, le leader français de la grillade Buffalo Grill change de monture. Et il va perdre un peu son accent frenchy. Son patron, l'habile Christian Picart, lâche à 67 ans les rênes de la chaîne de restaurants qu'il a créée en 1980. Deux fonds d'investissement vont racheter les parts de Picart et de sa famille, soit environ 75 % d'un capital de 168 millions d'euros. Le fonds américain Colony Capital, plutôt connu pour être spécialisé dans l'immobilier, et l'européen Colyzeo (partenariat entre Colony Capital et Eurazeo) acquièrent par ailleurs 84 % des droits de vote dans l'opération. Celle-ci devrait se faire par un rachat des actions au prix unitaire de 20 euros, le reste du capital devant faire l'objet d'une OPA simplifiée d'ici à fin novembre 2005, au même prix. La société sera alors radiée de la cote, six ans après son introduction. Hier, la cotation de l'action était suspendue à 16,80 euros.
Une affaire rondement menée pour Christian Picart, qui n'avait jamais caché son intention de se séparer de son entreprise, ses enfants ne se destinant pas à la relève. Les rumeurs de rachat étaient reparties depuis le courant 2003, alors que le groupe peinait encore à faire oublier une calamiteuse histoire d'importation de boeuf anglais, sous embargo. Une affaire qui avait fait des ravages sur l'activité, dès fin 2002, et n'est toujours pas jugée, l'instruction étant en cours.
Depuis 2004, Buffalo Grill avait re