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Libération

PSA-CGT: bras de fer sur une déculottée

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Le syndicat conteste la procédure disciplinaire engagée contre l'un de ses représentants.
publié le 12 juillet 2005 à 2h57

Le ton monte dangereusement entre la direction de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et la CGT du site. Selon le syndicat, quelque 250 salariés ont accompagné, hier, le secrétaire de la CGT locale, Philippe Julien, à l'entretien préalable de licenciement auquel il était convoqué. Pour Jean-Pierre Mercier, délégué central adjoint CGT chez PSA, qui évoque «un dossier monté de toutes pièces», avec ce licenciement, «la direction essaie de faire baisser la tête de tous les salariés qui commencent à la relever». Laquelle direction jure que le dossier n'a rien à voir avec l'exercice du syndicalisme mais parle de «procédure disciplinaire». Elle envisage toujours de «poursuivre les consultations légales prévues dans le cadre de ce licenciement».

Vérification. L'affaire remonte au 22 juin : 43 salariés de la société Enci, une entreprise sous-traitante, en charge notamment du nettoyage des robots de peinture de l'usine, sont en grève. Plusieurs d'entre eux tentent d'entrer dans l'atelier de peinture pour, selon Jean-Pierre Mercier, «vérifier si PSA n'avait pas illégalement engagé d'intérimaires pour remplacer les grévistes». Trois représentants de la CGT les accompagnent. «On se trouve face à un mur de cadres et d'agents de maîtrise qui refusent de nous laisser accéder à la peinture, poursuit Jean-Pierre Mercier. On a dû forcer un peu le passage, mais il n'y a pas eu de coups.»

Selon la direction, c'est alors que «monsieur Julien a eu un comportement inacceptable devant p