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Libération

Bolloré prend les manettes d'Havas

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L'homme d'affaires a été nommé à la présidence du conseil d'administration hier.
publié le 13 juillet 2005 à 2h57

Vincent Bolloré vient de franchir un cap dans sa carrière en devenant le président du groupe Havas. L'homme d'affaires breton, spécialisé dans les prises de participations capitalistiques à rentabilité juteuse, n'a pas pour habitude de mettre les mains dans le cambouis.

Manitou. En partant à l'assaut d'Havas en juillet 2004, Bolloré n'avait pas la moindre intention de se propulser à la tête du groupe de publicité. Et pourtant. Le voilà bien président du conseil d'administration d'Havas, mais président tout de même. «Même s'il n'est pas en position opérationnelle, comme l'indique son titre dans l'organigramme, c'est lui qui détient les clés d'Havas et par lui que passeront les grandes décisions», commente un bon connaisseur de la pub. A priori, Bolloré ne se voyait pas du tout en patron d'Havas. Pour remplacer Alain de Pouzilhac, le PDG du groupe de pub depuis dix ans viré le 21 juin, l'homme d'affaires n'avait qu'un nom à la bouche : Jean-Marie Dru, PDG de l'agence américaine TBWA, senior incontesté de la pub internationale, qui selon Bolloré était sur le point de devenir le grand manitou du groupe de pub français... Sur le point seulement. Car si des discussions ont bien eu lieu entre les deux hommes, elles n'ont pas abouti et, le 29 juin, Dru déclinait l'offre de Bolloré.

Le voilà donc «fils de pub», selon l'expression de Jacques Séguéla, en capitaine d'un organigramme un poil compliqué, qui répond aux exigences des grands dirigeants d'Havas et de leurs clients respectifs. B