Berlin intérim
A la retraite, Peter Hartz. Et sans indemnités de départ. Le présidium du conseil de surveillance du groupe Volkswagen a accepté la démission offerte vendredi par son célèbre directeur des ressources humaines, accusé d'avoir laissé des dirigeants syndicaux s'offrir voyages luxueux et prostituées aux frais de l'entreprise. Le conseil se réunira en séance plénière le mois prochain, mais, selon Christian Wulff, chef du gouvernement régional de Basse-Saxe, propriétaire de 18 % des actions du groupe, il est «certain» qu'il entérinera l'avis du comité restreint. Le nom du successeur de celui qui a fait de Volkswagen la vitrine sociale de l'Allemagne sera discuté dans les prochains jours.
Celui ou celle qui prendra le poste devra avant tout chercher les moyens de rogner sur les coûts. Le groupe a justement annoncé hier un nouveau plan destiné à améliorer les résultats. Objectif : 10 milliards d'euros d'économie en trois ans, dont sept rien que pour la seule division Volkswagen (VW, Skoda, Bentley, Bugatti). Son nouveau patron veut renouer avec les bénéfices après un déficit de 40 millions d'euros en 2004. «Il n'y a plus de vaches sacrées chez Volkswagen. Un vent froid nous souffle dans le visage», a prévenu Wolfgang Bernhard, aux commandes depuis le 1er mai et qui s'est fait une réputation de restructurateur implacable chez Chrysler. Selon ses prévisions, 5 milliards d'euros seront économisés sur les coûts et 2 milliards viendront d'une amélioration de la productivité.