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Libération

Charters: la grève des passagers

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publié le 18 juillet 2005 à 3h00

Au royaume du charter, la révolte gronde. Une centaine de touristes français se sont rebellés samedi, refusant d'embarquer à bord d'un vol égyptien qu'ils jugeaient peu sûr. L'avion, un McDonnell-Douglas MD-83 de 163 places, appartenant à la compagnie égyptienne AMC Airlines, devait décoller samedi matin de Hourghada, une station balnéaire située sur les bords de la mer Rouge. Quelques voyageurs ont d'abord été alertés par des incidents électriques, l'un d'eux, placé à l'avant, ayant observé «les voyants dans le cockpit s'éteindre brutalement, et toutes les lumières de l'avion également». Une cinquantaine de passagers sont alors descendus, et les autres ont rapidement fait de même après une tentative avortée de décollage.

«Aucune explication, une totale confusion et une atmosphère irrespirable faute d'air conditionné», témoignait une des passagères ayant déserté l'avion, résumant l'impression générale d'absence de communication. Les touristes, paniqués, se sont même plaints d'une tension croissante avec le personnel de l'aéroport, qui souhaitait que tout le monde remonte dans l'avion, alors qu'il n'y a eu «aucune distribution d'eau ou de nourriture durant neuf heures». Après un contrôle technique, l'avion d'AMC Airlines a pu redécoller pour Roissy-Charles-de-Gaulle, où il s'est posé samedi en fin d'après-midi avec la soixantaine de passagers qui avaient accepté de repartir. Les autres ont exigé de prendre un autre vol, ce qu'ils ont finalement pu faire hier après-midi.

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