Six ans ferme. Le verdict est tombé hier concernant l'avenir de la Samaritaine. Pour son PDG, Philippe de Beauvoir, qui l'a présentée devant le comité hygiène et sécurité, la solution «la meilleure» est la fermeture complète, pendant six années. Les représentants des 1 350 salariés officiant au magasin parisien, propriété du groupe LVMH, ne partagent pas cet avis. «C'est mort, lâche Thierry Rondeau, délégué syndical CFTC. Rien ne garantit plus la poursuite de l'activité.» Représentante de la CGT, Madeleine Charton exprime «révolte et écoeurement par rapport à ces grands groupes qui privilégient le profit. De sombres jours s'annoncent pour les salariés qui vont arriver sur le marché du reclassement».
Après que la sous-commission technique de sécurité de la préfecture de police a pointé de graves défaillances dans le système anti-incendies, LVMH avait opté, le 15 juin, pour une «fermeture à titre conservatoire». Et l'annonce d'hier n'est pas vraiment une surprise. «On s'y attendait, assure Madeleine Charton. Depuis plusieurs semaines, nous avions fait des propositions, qui n'ont absolument pas été prises en compte par la direction.» Laquelle n'entend pas maintenir une activité partielle en effectuant les travaux par tranches. Elle souligne «la complexité de l'organisation des différents chantiers de mise en conformité» et «les risques encourus et leurs conséquences potentielles pour les salariés, les clients, les riverains et les ouvriers».
Les salariés, eux, ont d'autres «risqu