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Libération

Un pétrolier chinois redouté aux Etats-Unis

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L'offre de rachat de Cnooc, société d'Etat chinoise, a été retoquée par l'américain Unilocal, qui lui préfère Chevron.
publié le 21 juillet 2005 à 3h02

Pékin, de notre correspondant.

Les Chinois ont subi un revers hier dans leur tentative de faire main basse sur la huitième compagnie pétrolière américaine, Unocal. En dépit d'une offre de rachat financièrement plus alléchante, le conseil d'administration d'Unocal a préféré soutenir la proposition de la société américaine Chevron plutôt que celle du pétrolier d'Etat chinois Cnooc. Les considérations de sécurité nationale ont pesé lourd dans cette décision, à un moment où les Etats-Unis considèrent avec une méfiance croissante l'émergence de la puissance chinoise. L'offre de Chevron, deuxième compagnie pétrolière américaine, est moins généreuse que celle de la société chinoise : 17,1 milliards de dollars (14,2 milliards d'euros) en cash et en actions, contre 18 milliards de dollars (15 milliards d'euros) en cash pour Cnooc.

Guerre froide. Depuis l'annonce de l'offre chinoise, le mois dernier, un véritable vent de guerre froide a soufflé sur Washington, au point que la Chambre des représentants a adopté, à une large majorité, une résolution visant à bloquer l'éventuel rachat du pétrolier américain par une société possédée à 70 % par l'Etat chinois. L'argument numéro un des opposants à ce rachat est lié au caractère sensible du secteur énergétique et à la nature du régime communiste chinois. Au même moment, le Pentagone a publié hier son rapport annuel sur la sécurité mondiale, dans lequel la Chine est décrite comme un pays susceptible de menacer à terme les intérêts américains en