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Libération

Danone : Breton doute de l'OPA de Pepsi

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Le ministre de l'Economie critique l'emballement politique sur une «rumeur».
publié le 22 juillet 2005 à 3h03

Thierry Breton ne fait pas partie du fan club de Danone. Parlant pour la première fois, hier sur RTL, de la «rumeur» d'OPA de Pepsico, il a fait comme s'il n'y croyait pas vraiment. «Vous avez vu comme la rumeur monte, moi quand j'étais chef d'entreprise, j'en avais tous les jours», a-t-il averti, poursuivant : «J'appelle tout le monde à la responsabilité sur ce dossier.» Thierry Breton note que Franck Riboud, dans une interview aux Echos, jeudi, dit lui-même ne pas savoir grand-chose : «Aujourd'hui, je n'ai aucun signe, quel qu'il soit. Il n'y a eu aucun contact. Il n'y a rien, ni de près ni de loin, d'officiel ou d'officieux, de qui que ce soit.»

Breton s'appuie sur cet aveu et doute ostensiblement de la volonté de Pepsico de lancer un raid : «Pepsi n'a jamais à ce jour réalisé une OPA hostile.» Et appelle à «raison garder». Mais qui conseille-t-il ainsi : pas Dominique de Villepin puisque le ministre de l'Economie avait préparé avec lui les réponses très générales du Premier ministre pour sa conférence de mercredi. Jacques Chirac, qui se disait, hier, à Madagascar, «attentif et mobilisé» ? Dans son entourage, on répond : «tout le monde». Mais sont plus précisément visés Jean-Louis Borloo ­ et son imprudent «le gouvernement défendra Danone» ­ ou encore, dans l'opposition, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, prompts à se lever pour Danone. Dans l'entourage de Breton, on critique l'emballement politique : «Si vendredi il ne sort rien du conseil d'administration de Pepsi