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Libération

Danone : cocoricouac

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publié le 26 juillet 2005 à 3h05

C'est un splendide pschiiiitttt, un grand dégonflement comme on n'en voit pas tous les jours à la Bourse de Paris, à la hauteur de la surchauffe politico-boursière qui a mobilisé pas moins d'un président de la République et un Premier ministre. Hier, après une semaine de surexcitation sur l'éventualité du lancement d'une OPA hostile de Pepsico sur Danone, les investisseurs ont «pris leur bénéfice». Dès le matin, l'action Danone plongeait de 10 % avant de se reprendre un peu, après avoir grimpé de plus de 20 % depuis le début du mois. C'est que Pepsi a calmé le jeu, faisant savoir ce week-end à l'Autorité des marchés financiers (AMF) qu'il «ne prépare pas» de rachat du champion français de l'agroalimentaire.

Et tant pis pour ceux qui ont crié au loup contre l'envahisseur américain. Pourtant, Patrick Ollier, le patron de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale, le premier à avoir tempêté contre Pepsi, ne regrette rien. «Il n'y a pas de fumée sans feu. Nous ne saurons peut-être jamais si Pepsi veut croquer Danone, mais notre mobilisation l'a sûrement fait réfléchir», assure-t-il, prenant déjà date pour un autre round contre n'importe quel étranger lanceur d'OPA hostile : «Si c'était à refaire, je le referais.»

La menace de Pepsico était-elle imminente ?

Bien malin aujourd'hui celui qui peut dire ce que le géant américain avait réellement l'intention de faire. En choisissant une stratégie de communication pour le moins opaque, Pepsico a (de façon délibérée ?)