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Libération

Suez pourrait refluer d'Argentine

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L'entreprise en passe de jeter l'éponge dans ses négociations avec le gouvernement de Kirchner.
publié le 26 juillet 2005 à 3h05

Buenos Aires

de notre correspondant

Le conseil d'administration de Suez, principal actionnaire d'Aguas Argentinas, doit décider aujourd'hui s'il reste ou non sur le marché de l'eau et de l'assainissement de la capitale argentine et de sa banlieue. A moins de trois mois d'élections législatives cruciales pour le président Nestor Kirchner, les négociations se sont brutalement tendues avec des interlocuteurs argentins qui soufflent le chaud et le froid selon leur proximité avec le pouvoir. Evoquant son exaspération devant des tractations qui s'éternisent, et à moins d'un ultime rebondissement dans le mois qui vient, l'entreprise française devrait mettre à exécution sa menace de quitter le pays. A Paris, au siège de la multinationale, on assurait que le conseil d'administration de sa filiale argentine devrait fixer un nouveau délai de quelques jours au gouvernement avant de jeter définitivement l'éponge. «Mais l'issue d'une sortie du pays était quasi certaine», ajoute un porte-parole.

Dans cette partie de poker qui dure depuis plus de trois ans, l'ultimatum du leader mondial du traitement de l'eau et de l'assainissement est à prendre au sérieux. Les Français viennent en effet de se retirer au début du mois de juillet d'Aguas de Santa Fe, capitale de la province du même nom où vivent 3 millions de personnes. Devant le refus des autorités provinciales d'augmenter les tarifs de l'eau, ils ont cédé leur participation au groupe argentin Emgasud, même si l'entreprise française reste l'op