Berlin intérim
C'est devenu le feuilleton de l'été : après Volkswagen, voilà le fabricant de semi-conducteurs Infineon et la banque Commerzbank soupçonnés de corruption par la justice. A la Commerzbank, le directeur du personnel a démissionné. Son ancien service, la division Europe orientale et centrale, aurait blanchi de l'argent venu de Russie, des sommes détournées lors de la privatisation dans les télécoms. La troisième banque allemande minimise l'affaire en blâmant quelques brebis galeuses. Cela s'annonce plus difficile pour Infineon : là, c'est carrément le numéro 2 qui a pris la porte. Avec d'autres cadres, Andreas von Zitzewitz aurait contraint des sous-traitants à sponsoriser des courses automobiles et se serait octroyé au passage des commissions non déclarées. On parle de 300 000 euros. Dur pour Infineon qui voulait introduire en Bourse sa branche «mémoires», justement dirigée par Zitzewitz. Le groupe a annoncé cette semaine des résultats en chute libre : 240 millions d'euros de pertes au troisième trimestre.
Volkswagen, Infineon, Commerzbank... Le capitalisme allemand est-il pourri ? «Je ne crois pas que la corruption augmente. Mais le cadre juridique a été durci ces dernières années, les affaires ne peuvent plus être étouffées, répond Steffen Salvenmoser, du cabinet de consultants PriceWaterhouseCoopers. Avant, on lisait dans la presse qu'un manager avait quitté une entreprise pour raison de santé. On se séparait à l'amiable, avec indemnités. Maintenant, on dit la