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Libération

France Télécom reprend le fil des gros achats avec Amena

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Il acquiert le numéro 3 des mobiles espagnols pour 6,4 milliards d'euros.
publié le 28 juillet 2005 à 3h07

France Télécom (FT) a retrouvé cet appétit de croissance externe qui lui avait fait tant de mal par le passé. Après trois années de disette consacrées à la réduction de son endettement, l'opérateur télécom croque, pour 6,4 milliards d'euros, le numéro 3 de la téléphonie mobile espagnole, Amena. Depuis la pharaonique acquisition (43 milliards d'euros) de l'opérateur de mobiles Orange en 2000, c'est la première fois que FT se risque à une telle opération. Thierry Breton, lorsqu'il avait repris les rênes de l'opérateur historique fin 2002, avait mis un terme à sa frénésie d'achats. Au plus haut des cotations boursières, la Net compagnie de Michel Bon, son prédécesseur, avait porté son endettement à 70 milliards d'euros, un record mondial à l'époque.

Le rachat d'Amena intervient au moment où la spéculation repart à plein régime dans le secteur des télécoms. France Télécom est-il rattrapé par ses démons ? «Depuis plusieurs mois, sur les trois opérations intéressantes pour France Télécom en Europe, deux lui ont échappé, analyse un spécialiste du secteur, Wind en Italie et Cesky Telecom en République tchèque. Les enchères ont atteint des prix astronomiques, poussées par les fonds privés, et France Télécom a abandonné.» Wind, deuxième opérateur italien de mobiles derrière Telecom Italia, a été racheté 12 milliards d'euros en mai par l'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris. Les négociations pour le rachat de l'espagnol Auna, maison mère de l'opérateur Amena, prenaient le même chemi