Saint-Nazaire envoyé spécial
Le sort de la quinzaine d'ouvriers polonais coincés sans salaire à Saint-Nazaire va d'atermoiements en confusions, ballotté entre hésitations françaises et faux-fuyants polonais. En attendant un dénouement, les électriciens polonais poursuivent leur grève de la faim sur le parvis de la mairie de Saint-Nazaire, à une encablure du chantier naval.
Tout a commencé il y a deux semaines, lorsque des ouvriers polonais affamés et sans ressources se sont enchaînés à la porte 4 des Chantiers navals de l'Atlantique pour protester contre le non-versement de leur salaire. En cause : leur employeur, l'entreprise polonaise Kliper basée à Szczecin, qui travaillait sur la construction du paquebot MSC Musica pour le compte d'un autre sous-traitant français, la société Gestal.
Visite du consul. Samedi, les ouvriers grévistes ont fini par recevoir la visite de leur consul général en France, Jaroslaw Horak. Ce dernier assure alors que le problème doit se régler d'abord en France, avec des poursuites judiciaires du parquet de Saint-Nazaire contre la société polonaise défaillante. Mais le sous-préfet de Saint-Nazaire est alors d'un tout autre avis. Il souhaite exporter l'imbroglio en Pologne, sans y mêler les autorités françaises, seulement compétentes pour veiller au respect des conditions de travail, heures supplémentaires et tarifs horaires minimums. Pour les autorités françaises, un litige sur le versement des salaires relève du seul droit social polonais.
Le hic, c'es