Faut-il aussi prôner le patriotisme économique, cher à Dominique de Villepin, pour le marché automobile ? Selon les chiffres publiés hier par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), les marques nationales continuent de voir leurs concurrentes étrangères grignoter des parts de marché.
A nombre de jours ouvrables comparable, les ventes de voitures particulières neuves sont certes restées globalement stables, en juillet, baissant de seulement 0,3 % par rapport au même mois de 2004. Et, globalement, «le marché demeure bien orienté, avec une progression de 4,2 %» sur les sept premiers mois de 2005, selon le CCFA. Mais les chiffres des constructeurs français sont plus alarmants. Leurs ventes ont baissé de 9,5 % le mois dernier par rapport à juillet 2004. Tout comme leur part de marché, tombée à 52,3 % contre 54,9 %.
Corollaire de cette érosion, la part de marché des constructeurs étrangers monte à 47,7 %, contre 45,1 % il y a un an. Avec des fortunes diverses. Sur les sept premiers mois de l'année, les Japonais et les Allemands, BMW (+ 16,2%), Nissan (+ 15,6%), Toyota (9,7 %) et Volkswagen (+ 9,6%), sont les plus en forme. «Il y a de plus en plus d'acteurs et d'offres, diagnostique le patron d'une marque étrangère. Les Japonais sont bien installés, les Coréens sont arrivés et Ford, Opel et Volkswagen sortent de plus en plus de modèles.»
Mais c'est surtout leur calendrier de lancements qui, depuis le début de l'année, coûte cher aux constructeurs français. Renault p