Tous les billets d'euros violeraient le brevet d'une firme américaine : c'est ce qu'estime l'entreprise Document Security Systems, qui a déposé plainte, lundi, devant la Cour européenne de justice contre la Banque centrale européenne (BCE), l'accusant d'utiliser illégalement une de ses technologies de lutte contre la fausse monnaie. En ligne de mire : l'un des dispositifs embarqué dans tous les talbins de la monnaie européenne et destiné à empêcher les faux monnayeurs de les copier avec des scanners ou des photocopieurs. Installé à Rochester (Etat de New York), et spécialisée dans les systèmes antifalsification de documents, Document Security Systems a cru reconnaître là une de ses technologies protégée par un brevet validé par l'Office européen de la propriété industrielle en 1999. Une invention rachetée en 2004 aux héritiers de Ralph Wicker, à l'origine du système. «Nos brevets sont les actifs les plus importants de notre entreprise et nous avons l'obligation de les défendre et le droit d'être payé quand notre technologie est utilisée», a déclaré le patron de la firme, Patrick White. Du côté de la BCE, aucune réaction pour l'instant : un porte-parole disait hier «être au courant, mais ne pas avoir de commentaires».
Si voir la BCE poursuivie pour contrefaçon semble cocasse, l'affaire s'annonce délicate à gérer pour l'institution européenne. Document Security Systems ne demande certes pas le retrait de toutes les coupures en circulation, comme le font certains titulaires de b