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Libération

Le premier pétrolier chinois résigné

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Le tollé de politiques américains met en échec la prise de contrôle d'Unilocal par Cnooc.
publié le 3 août 2005 à 3h11

Pékin, de notre correspondant.

Les Chinois ont jeté l'éponge. La compagnie pétrolière étatique Cnooc a décidé hier d'abandonner sa tentative de prise de contrôle de l'américain Unocal, en raison de l'opposition politique qu'elle avait suscitée à Washington. Un échec qui illustre les limites de l'internationalisation de l'économie chinoise, dès lors qu'on touche à des secteurs considérés comme stratégiques par les Etats-Unis.

«Injustifiée». L'offre de la Cnooc était pourtant supérieure de 1 milliard de dollars à celle du vainqueur probable de la bataille qui vient de se dérouler, l'américain Chevron, dont la proposition de reprise a reçu l'aval du conseil d'administration d'Unocal et sera soumise aux actionnaires le 10 août. Mais les Chinois ont vite compris qu'il ne s'agissait pas uniquement d'une histoire d'argent. Ils n'ont d'ailleurs pas amélioré leur offre. La Cnooc avait proposé de reprendre Unocal, la neuvième société pétrolière américaine, pour 18 milliards de dollars (14,8 milliards d'euros) cash, alors que Chevron ne proposait «que» 17,1 milliards de dollars (14 milliards d'euros), en actions et en cash. Dans son communiqué, hier, la société chinoise souligne qu'elle a «étudié les possibilités d'améliorer les termes de son offre et l'aurait fait si le climat politique aux Etats-Unis avait été différent», ajoutant que «l'opposition politique sans précédent qui a suivi l'annonce de notre proposition [...] est regrettable et injustifiée».

Barrage. L'offre chinoise avait p